Il faut faire la part des choses. C’est ce à quoi Amnesty Bénin invite les autorités à traverses ses avertissements. En conférence de presse à Cotonou ce 29 octobre, le directeur exécutif de l’organisation, a argumenté la position réservée à l’égard de la future loi d’amnistie.
“La loi d’amnistie, nous donnons caution à cela. Mais nous disons qu’il faut y prévoir une clause d’exclusion des violations des droits de l’Homme”, a déclaré Fidèle Kikan.
Selon Amnesty Bénin qui se défend de vouloir “remuer le couteau dans la plaie”, les procédures judiciaires qu’appellent les violences de tous genres perpétrés pendant la période électorale doivent avoir lieu. Pour cela, “la loi d’amnistie doit exiger une enquête pleine et transparente”, a indiqué M. Kikan. “C’est pour déterminer qui a fait quoi, pourquoi et dans quelles circonstances”, a-t-il ajouté.
Amnesty Bénin compte envoyer son plaidoyer aux autorités, les parlementaires notamment, pour faire entendre son cri en faveur des victimes des violences.
Les élections législatives du 28 avril 2019 ont été émaillées de violences, avant, pendant et après dans plusieurs villes du Bénin. Plusieurs arrestations ont eu lieu. Le dialogue politique tenu du 10 au 12 octobre a recommandé la prise d’une loi d’amnistie comme mesure d’apaisement.